Pour la cinquième fois, nous avons installé le chapiteau dans le parc du Val-Saint-Jean et profité de deux semaines dans une bonne ambiance d’été avec les ateliers de cirque, de cuisine et de photo, des spectacles ainsi que de bons moments de repas, d’échanges et de partage. Une première expérience d’ateliers cuisine suivis de repas partagés a été un succès. Les ateliers de « photos-bidules » vont permettre de laisser une « trace » de notre passage de cet été dans le square, nous en profiterons pour réinstaller une boîte à livres et réimplanter l’œuvre de François Fichet qui ont été abîmés par le vent l’hiver dernier. Les ados de l’école de cirque ont participé et contribué à la réussite de tous ces moments de vie collective ainsi qu’à la scène ouverte. Cette dernière, précédée d’un barbecue, a été une réussite, notamment grâce à la première de Thierry en M. Loyal.

Merci à nos partenaires, merci aux habitants du quartier pour leur accueil, leur participation et leur aide. Un remerciement spécial pour ceux qui étaient présents au démontage ! Merci également aux artistes qui sont venus nous accompagner dans cette aventure (Mathilde Gorisse, Amélie Loscky, Benjamin Fouchard, Rebecca Fels, Félix Montade, David Bertin et l’orchestre des Territoires Autonomes).

« Je vais vous parler un peu de moi. Quand j’ai assisté la première fois à un cirque, j’avais huit ans. J’habitais Saint-Martin-de-Cenilly, auprès de Cerisy-la-Salle, une petite commune où il y avait à peu près 250 habitants. Un jour, des camions sont arrivés sur le terrain de foot. C’était un cirque. La première fois qu’un cirque venait dans notre petite commune. Aussitôt, je suis allé à leur rencontre et j’ai sympathisé avec eux et je les ai aidés à monter le chapiteau. Je leur ai apporté à manger et de cidre à boire de chez mes parents en cachette. C’était une chose magnifique pour moi d’avoir un cirque juste devant chez moi. Le soir de la représentation, le clown est venu me chercher avec mon cousin pour aller sur la piste. J’étais plutôt gêné, comme ce soir. Il nous a recouvert avec un grand costume d’éléphant pour son numéro de dompteur. J’y voyais rien sous le drap et il nous a fait monter sur des planches mais comme on y voyait rien, on tombait à chaque fois. Le public était plié de rire mais pas nous. En fin de compte, on était pas l’éléphant mais les clowns du cirque. Ce fut une soirée inoubliable. Et ce soir de nouveau, je suis sur la piste, 42 ans plus tard, avec l’équipe des Saltimbrés, grâce à Franck et Sylvain. Pas pour avoir fait l’éléphant mais pour faire Monsieur Loyal, et je pense que je ne suis pas près d’oublier cette soirée. J’espère que j’ai été à peu près à la hauteur car ce n’était pas prévu, je devais être spectateur comme vous. Un grand merci à vous de m’avoir supporté et maintenant place à la grande parade finale avec tous les artistes des Saltimbrés. »